Extrait du journal de bord du Bagne, Varilen le 3 du mois d’Emmanir 1524.
Börek l’Eventré, capitaine du Bagne.
Börek l’Eventré, capitaine du Bagne.
« Deux équipages et dix-sept gars fouettés ! Ces crétins ne comprendront jamais !
Ils ont de la chance que j’aie été d’une excellente humeur le jour de notre départ. Le porc salé était excellent et Garf, le ‘tit nouveau de la timonerie est suffisamment large pour que je puisse prendre mes aises.
Vlad a été sans pitié comme à son habitude pour les deux abrutis qui ne sont pas arrivés. Emyn le tordu est un bon servant de canon, mais il a toujours eu un problème avec l’heure. Ca fait cinq fois que je le fouette en lui disant qu’il finira égorgé. L’autre, celui qui se fait appeler Borno le magnifique est un flambeur. Il prend tout par-dessus la jambe ! Vlad venait de monter à bord du Galopin, en dernier, comme toujours, quand ce crétin est arrivé à peine la passerelle ôtée. Personne ne monte après le patron ! Tous ces idiots le savent ! Il a beau être une fine lame, lorsqu’il a supplié, l’évadé ne l’a même pas regardé.
Fritz est consciencieux. Ces deux gros blaireaux doivent nourrir les poissons depuis… le sourire au coin de la gorge.
La moitié de mon équipage est malade à crever et l’odeur fait rendre tripes et boyaux à l’autre moitié. Sur le Galopin c’est pareil. Bon signe ca. Ils seront en pleine forme dès le premier abordage. Je vais regoûter ce porc salé. On s’est pas foutu de not’ gueule ce coup-ci. C’est la relève à la timonerie ! Je vais mettre le grappin sur le ‘tit Garf avant qu’il n’ait le temps de grimper dans sa bannette. Il dormira comme un loir quand j’en aurai fini avec lui.
Air marin et activité nocturne. Saine fatigue. »
Ils ont de la chance que j’aie été d’une excellente humeur le jour de notre départ. Le porc salé était excellent et Garf, le ‘tit nouveau de la timonerie est suffisamment large pour que je puisse prendre mes aises.
Vlad a été sans pitié comme à son habitude pour les deux abrutis qui ne sont pas arrivés. Emyn le tordu est un bon servant de canon, mais il a toujours eu un problème avec l’heure. Ca fait cinq fois que je le fouette en lui disant qu’il finira égorgé. L’autre, celui qui se fait appeler Borno le magnifique est un flambeur. Il prend tout par-dessus la jambe ! Vlad venait de monter à bord du Galopin, en dernier, comme toujours, quand ce crétin est arrivé à peine la passerelle ôtée. Personne ne monte après le patron ! Tous ces idiots le savent ! Il a beau être une fine lame, lorsqu’il a supplié, l’évadé ne l’a même pas regardé.
Fritz est consciencieux. Ces deux gros blaireaux doivent nourrir les poissons depuis… le sourire au coin de la gorge.
La moitié de mon équipage est malade à crever et l’odeur fait rendre tripes et boyaux à l’autre moitié. Sur le Galopin c’est pareil. Bon signe ca. Ils seront en pleine forme dès le premier abordage. Je vais regoûter ce porc salé. On s’est pas foutu de not’ gueule ce coup-ci. C’est la relève à la timonerie ! Je vais mettre le grappin sur le ‘tit Garf avant qu’il n’ait le temps de grimper dans sa bannette. Il dormira comme un loir quand j’en aurai fini avec lui.
Air marin et activité nocturne. Saine fatigue. »
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