Extrait du journal de bord du Galopin, Firlen le 16 du mois d’Emmanir 1524.
Vladislaw Grawitz, capitaine.
« Nous venons de terminer l’inventaire et les chiffres me plaisent ! Le butin de notre premier abordage est conséquent. Le Pélican transportait des œuvres d’art plutôt recherchées ainsi qu’une forte somme en pièces d’or.
J’ai été fidèle à mon habitude. A abordage sanglant et gratuitement violent, butin conséquent ! Mon intendant a immédiatement réparti les primes avec de gros bonus pour les deux équipages. Mais ils ne toucheront leur dû qu’à terre. Hors de question que ces abrutis se volent entre eux à bord et que je finisse par en écharper une demie douzaine pour l’exemple.
Et moi j’ai de nouveaux meubles.
Je veux attiser l’envie de meurtre de ces enfants de putains tant qu’ils sont en mer. Baden est une ville de plaisirs et les gars doivent savoir à tout moment que même s’ils perdent tout à terre, leur intrépidité et leur méchanceté leur procurera encore plus la prochaine fois.
L’envie, quelle belle motivation.
En revanche, si les prises sont importantes, Baden deviendra un champ de ruines à chaque retour. Et là, la lustreuse de mirliton va finir par vouloir me faire des nœuds au mât…
Il va falloir que je trouve un port d’attache pour cette flotte. Schwartzwasser serait un bon choix. Proche de Baden, de l’espace, bien situé dans le golfe. Et Frantz m’aidera certainement à organiser la vie sur place.
Ah ! Sifflement de la vigie ! Les affaires reprennent et mon sang bouillonne déjà. »
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