Notes personnelles de Garf l’endurant, aide timonier à bord du Bagne, Mierlen le 14 du mois d’Emmanir 1524.
« Dieux de mes ancêtres, jamais je n’avais vu un truc pareil !
Hier nous avons rattrapé un navire marchand battant pavillon d’Halbrecht. Cela faisait une heure que nous même avions hissé celui de Müden. Lorsque nous avons arraisonné le bâtiment, un orca appelé le Pélican, les évènements se sont déroulés à une vitesse terrifiante !
Avec des uniformes pris sur le Victory, des gars déguisés en soldats ont lancé des grappins après qu’on l’ait encadré. Je… Je ne pensais pas que les choses seraient si simples. Nous sommes passés à l’abordage de bâbord et tribord alors que l’équipage marchand pensait devoir subir une inspection.
Une vraie boucherie. Surpris, ils ont tous été passés au fil du sabre. Toutes leurs mains ont été coupées et pendant le déchargement de la cargaison, Arwin, le charpentier du Galopin les a toutes clouées au mât.
Pendant l’assaut, j’ai enfin vu les deux capitaines en action. Ils n’ont certes pas le même style, mais l’effroi que j’ai pu lire dans le regard de leurs adversaires était justifié. Ce ne sont pas des hommes, ce n’est pas possible ! J’ai embarqué avec des démons !
Enfin. Les gars sont satisfaits, le butin est très conséquent et le massacre total. Il n’y a pas eu un survivant et ils ont tous l’esprit à la fête.
Ce soir, c’est bière et porc salé.
Et moi j’ai de plus en plus de mal à m’asseoir. »
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